Du cyanure à l’uranium : Ces molécules qui nous sont mortelles.
Nous vivons, respirons, buvons chimie. Elle est présente partout, même là où nous ne soupçonnons pas et certaines de ces molécules peuvent gravement nuire à notre santé. Le cyanure, par exemple, est toxique en très faible quantité – quelques milligrammes peuvent nous tuer en quelques minutes. C’est une molécule utilisée pour l’extraction de l’or, l’électroplacage, ou encore dans les procédés de photographie.
L’uranium est encore plus dangereux. C’est une substance radioactive utilisée dans la production d’électricité et pour la fabrication de bombes atomiques. Son inhalation ou son ingestion peut provoquer des cancers et des maladies graves. Pourtant, nous continuons d’en utiliser.
Les cicatrices de l’histoire : Quand la chimie a été utilisée à des fins destructrices.
Le sombre revers de la chimie, c’est son utilisation à des fins malveillantes. Pensez aux agents chimiques utilisés pendant la Première Guerre Mondiale, aux bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki au Japon pendant la Seconde Guerre Mondiale, ou encore à l’usage des pesticides dans l’agriculture moderne qui polluent notre sol et nos nappes phréatiques.
L’avènement de la chimie verte : Lutte contre la contamination chimique.
Loin de moi l’idée de diaboliser la chimie. Elle a aussi son bon côté et elle joue un rôle crucial dans notre vie quotidienne. Les médicaments que nous prenons quand nous sommes malades sont le fruit de la chimie. De même pour les matériaux qui composent nos maisons, nos voitures, nos gadgets électroniques, etc.
Alors, comment pouvons-nous faire un usage plus responsable de la chimie ? Un mot : la chimie verte. C’est une approche de la chimie conçue pour réduire ou éliminer l’utilisation ou la production de substances dangereuses. Elle cherche à promouvoir des procédés chimiques respectueux de l’environnement et de la santé humaine.
La chimie verte vise aussi à limiter la quantité de déchets produits, à économiser l’énergie et à favoriser l’utilisation de matières premières renouvelables. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, si nous n’agissons pas maintenant, 25% des décès dans le monde d’ici 2050 seront liés à la pollution environnementale. En d’autres termes, nous ne pouvons plus nous permettre d’ignorer la chimie verte.
Ceci dit, l’idée n’est pas d’arrêter d’utiliser la chimie, mais plutôt de la comprendre pour mieux la contrôler. Et c’est à cette tâche que nous, en tant que société, devons nous atteler.